Les techniques

Cette page présente succinctement les différences de techniques que j'utilise et résultats recherchés. 

Entre cuisson électrique de basse ou haute température, cuisson au gaz ou en raku, les intentions et possibilités sont différentes. Il en va de même entre une pièce polie et douce, ou une pièce coupée au couteau, ou encore une pièce décorée et estampée... chaque technique présente une personnalité propre et une intention propre. Une préférence, une sensibilité, une beauté. 

  • Construction au tour

    Réalisé par les grands maîtres, la création au tour semble si simple, fluide et élégante. Cette technique requière une vraie maîtrise des gestes, de la terre et une concentration sans failles.

    Le tour permet la création de formes parfaitement symétriques, qui peuvent rester rondes ou qui peuvent être modifiées ou altérées, permettant une bonne répartition des masses et une homogénéité de la paroi.

    Exemple de tournage 
  • Terre pincée

    Le façonnage par terre pincée permet de réaliser assez rapidement des petites pièces expressives. Cette technique consiste à prendre une masse de terre que l’on vient creuser avec le pouce ou entre deux doigts puis élargir progressivement pour façonner l’objet. Il est assez difficile de réaliser des grandes pièces en argile régulières et homogènes. Cependant, la terre pincée permet de réaliser des poteries variées comme des bols, des tasses… rapidement et sans tour.

  • Construction en plaques et colombins

    Une autre technique qui a l'avantage de ne pas nécessiter de tour. Cette technique requière l'assemblage de plaques ou de colombins préparés avec attention. Contrairement à la terre pincée, cette technique permet de fabriquer facilement des pièces de grande taille.

    La technique du colombin, souvent présentée comme une technique de débutant requiert au contraire une grande expérience pour permettre la réalisation de pièces régulières.

  • Cuisson au four électrique

    Si les premières cuissons étaient réalisées au four à bois, les fours électriques sont les plus fréquents aujourd'hui.

    La cuisson par four électrique est plus simple d'utilisation et permet de gérer des courbes de température complexes grâce à une régulation de température précise. Les fours de potier électriques permettent par ailleurs une cuisson rapide et reproductible. Cette cuisson n'est pourtant pas sans complexité et présente également des limites techniques et de résultats.

    Pour un jeune céramiste, cette cuisson est rassurante avec la possibilité de plus facilement controller la cuisson et le résultat espéré.

  • Cuisson raku

     Le raku est en fait le résultat d’une technique d’émaillage et non pas une technique de cuisson. Cette technique requiert une cuisson biscuit préalable.
    L’émail spécifique raku est aposé, puis est cuit à son tour dans un four Raku à basse température (980 - 1000°C). Les pièces émaillées sont sorties incandescentes du four et sont recouvertes de matières inflammables telles que la sciure de bois. Des craquelures propres à la cuisson Raku se forment lors du choc thermique entre la température intérieure du four (1000°C) et la température extérieure, ainsi que la contraction / dilatation de la terre et de l'émail à différentes vitesses.

  • Cuisson au four à bois et en fosse

    Sans doute la technique la plus ancienne. Cuire sa poterie en fosse avec du bois ou d'autres combustibles naturels semble être simple et "naturel". Cependant, cette technique requière beaucoup de maitrise et n'est pas si facile à utiliser à répétition. La cuisson en fosse limite aussi les émaux et techniques utilisés.

    D'autre part, la cuisson en four à bois requière une sacrée quantité de combustible (de bois). Les cendres végétales peuvent également, dans certains cas, être utilisées à des fins de glaçure. Cette cuisson reste une idée et une envie pour moi et un projet pour plus tard.